Source: http://www.vo2.fr/actualite/pronostic-course-a-pied-foulees-du-gois-2011
Pronostic Foulées du Gois 2011, Une Course contre la Mer très ouverte…
Foulées du Gois, samedi. La « Course contre la Mer » sera, une nouvelle fois, l’attraction sur le Passage du Gois. Si quatre athlètes sont en mesure de sortir de l’Océan en premier, ils seront trente au départ. Au programme : 3950 mètres contre la marée montante, entre l’Ile de Noirmoutier et Beauvoir-sur-Mer.
Le Yonnais Julien Cougnaud fait partie des 30 coureurs invités à la « Course contre la Mer » qui a lieu, ce samedi, sur le Passage du Gois. De son expérience de 2009, il garde ce souvenir : « Au niveau des yeux, c’était impressionnant ! Je me souviens de la marée montante qui fusait sur les pavés… Courir dans l’eau, ce n’est pas quelque chose que l’on fait souvent. C’est une chance pour battre des coureurs contre qui on a aucune chance dans des conditions normales. »
Coureur tout terrain – une particularité à laquelle il a rajouté le marathon et la course d’orientation, cette année – Julien aime se multiplier dans l’effort. « C’est vrai que j’apprécie de changer de terrain. Cela permet de varier les façons de courir et d’éviter la lassitude », explique-t-il. Pour sa deuxième participation face à l’Océan, le Yonnais s’est préparé. « En 2009, je revenais juste de blessure et j’avais terminé 9e, raconte-t-il. Pour cette édition, je me suis entraîné dans l’eau… »
Du 30/30 dans l’eau…
À son programme, depuis quinze jours, deux séances aquatiques par semaine, à Olonne-sur-Mer, sur la plage de Sauveterre. « Après un footing dans la forêt et les dunes, je cours en rythme dans l’eau pendant 20 à 25 minutes, développe Julien. Pour faire du 30/30, je m’entraîne sur la Grande Plage, aux Sables-d’Olonne. Comme j’ai tendance à économiser un peu ma foulée, cela m’oblige à lever les jambes. Sur le Gois, c’est primordial pour aller vite… Et samedi, j’espère faire aussi bien qu’en 2009. » Pour mémoire, il s’était classé 10e.
Si Julien est champion de Vendée de cross court et compte plusieurs victoires, cette saison, sur la route et en course nature, il n’a pas la vitesse des milers, steeple-chasers et demi-fondeurs qui ont l’habitude d’être les plus rapides contre la mer. « Si Philippe Paillat (premier en 2009 et 2010, ndlr) est bien remis de sa blessure, c’est lui qui gagnera, annonce Julien. Sinon, ce sera plus ouvert… Omar Bekkali (lauréat en 2008) peut alors s’imposer. Il y a bien Frédéric De Smedt (sextuple vainqueur), mais il est moins rapide qu’avant… Enfin, Anthony Guillard, lorsque l’on voit comment il est capable de s’arracher et la vitesse qu’il a gagné cette année, je le vois dans les trois premiers… »
« Quatre hommes et l’Océan… »
« Quatre hommes et l’Océan… » Un titre de roman, mais la « Course contre la Mer » des Foulées du Gois pourrait en être un. Et comme seuls les écrits restent, nombreux sont ceux qui voudront voir leur nom apparaître sur le livre du palmarès. A commencer par Philippe Paillat, double vainqueur de l’épreuve (2009 et 2010). « Je m’attaque au triplé, lance l’Angevin. Car j’ai en tête les six victoires de Frédéric (De Smedt). Certes, je ne suis pas au top, mais le Gois est une course tellement particulière que tout est possible. » Reste qu’avec seulement trois footings de 30 minutes pour préparer la course, Philippe va tenter l’impossible. « C’est aussi vrai, reconnaît-il. J’ai une tendinite qui va et vient et je sors de dix jours sans courir, mais avec le (non) entraînement, j’ai couru un 1000 m en 2’31 au Mans, alors… » Rappelons, cependant, que la distance entre l’Île et le Continent est de 3950 mètres.
Ce métrage, c’est Frédéric De Smedt qui l’a récemment mesuré, histoire de donner une vitesse à son record (11’47) qui date de 2006. Alors que sa dernière victoire remonte à 2007, le Belge est toujours en quête de sa septième étoile de mer. Second l’an passé, Frédéric (39 ans) avait été battu Par Philippe (29 ans). L’écart était de 28 secondes. « Sur le « sec », je ne peux plus aller ausssi vite que lui, reconnaît le sextuple lauréat du Gois. C’est donc dans l’eau que je vais devoir faire la différence. J’ai couru sur le Passage, mardi soir, avec 40 centimètres d’eau en 16’40. J’étais bien… Mais le coefficient ne sera que de 40, ce samedi. Pour m’imposer, il faudra qu’il y ait plus d’eau, même si je peux courir le 2000 m en 5’30, en ce moment. » D’aucuns l’auront compris, ce sont des athlètes-chronos qui vont s’affronter.
Anthony Guillard en favori
Dans cette perspective, Omar Bekkali, vainqueur en 2008 et miler en 3’45, est l’un des favoris de Frédéric. « Actuellement, je me situe en 3’58, souligne le Belge (3’39’’87, autrefois). Contre Omar, je dois donc courir avec la mer pour le battre… » Avec et non contre, comme le stipule le nom de la course. L’expérience de « L’Homme qui courait sur l’écume des vagues » va compter. Philippe n’est pas le dernier à le reconnaître. Cependant, son favori est Anthony Guillard. « Avec son niveau actuel sur 5000 m (14’04’’40, ndlr), il a le profil d’un vainqueur », confie l’Angevin. D’autant plus que du 800 m (1’54’’54) au 3000 m (8’14’’63), en passant par le 1500 m (3’49’’16), le Loulaysien a battu tous ses records, cette saison.
Lorsque l’on annonce à Anthony que son camarade de l’Endurance 72 lui colle une étiquette de numéro 1, l’intéressé est ravi. « Favori ! Je prends, lâche-t-il. Pour ma première participation, l’an passé, je m’étais classé quatrième (en 14’26, coefficient 60). C’était une découverte. Cette année, je suis plus fort. Je ne sais pas s’il y aura beaucoup d’eau. Si oui, je passerai en puissance, comme sur les cross dans la boue (la spécialité du Loulaysien, ndlr). Si le coefficient est faible, je peux compter sur ma vitesse actuelle. Enfin, mentalement, j’ai envie de faire quelque chose de bien. » Reste à savoir ce que décidera l’Océan : Philippe, Frédéric, Omar, Anthony ou un autre…
Programme :
16 h 15 : Courses pour les enfants.
18 h 15 : Populaires masculins (8 km).
19 h 15 : Populaires féminines.
21 h 45 : Course contre la Mer (3950 m).